BREF
Dans cette épopée inspirée des mystères indiens, nous rencontrons la fille d’Indra récemment arrivée sur Terre, connu comme le Troisième Monde. À travers une narration aussi décousue qu’un rêve – volonté de l’auteur – elle rencontre une foule de personnages qui partagent avec elle leur vision du monde et toute la difficulté d’y être. Ce qui fait apparaître la grande question qui sous-tend l’oeuvre : qu’est-ce qu’être humain? Cette pièce est sans doute la plus insolite de l’oeuvre de Strindberg. Si on y retrouve les éléments de la lutte (souffrir ou faire souffrir), on y découvre aussi une approche plus philosophique : les souffrances sont libératrices dans ce monde fait d’illusions. Malgré le manque d’intrigue et une narration qui se détricote, la beauté de l’histoire rattrape la vision pessimiste du monde et nous laisse une impression agréable en lecture.
EN BREF
Onirique, pessimiste et esthétique.
VERBATIM
La voix d’Indra : « Évidemment, ce n’est pas le meilleur [monde], mais ce n’est pas non plus le pire. Son nom est Poussière, il tourne comme tous les autres ; les terriens en ont parfois des vertiges, comme s’ils étaient un peu dingues ou complètement fous. Mais courage, mon enfant, ce n’est qu’une épreuve. »
PLUMES
L’AUTEUR
August Strinberg (1849-1912) est un dramaturge suédois contemporain de Nietzsche avec qui il entretient une relation épistolaire. Son oeuvre dramatique est considérable : pas moins d’une soixantaine de pièce. Détail comique, de très clairs liens entre ses écrits et sa biographie poussent à dire que sa création artistique est une confession. Grand auteur du théâtre naturaliste, Strindberg s’intéresse au conflit, à la lutte qui lui semble inhérente à l’existence humaine.
Par Yuri Didion.
L’éduc’artiste
https://educartiste.wordpress.com
BANDE DE LITTÉRAIRES ! 
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